Un Village Cri de la Baie James se prononce par référendum contre la tenue d’un Pow-wow traditionnel sur son territoire. *1

Lyliane Jolly, ColumnistMao Tsé Tung a dit « La vraie révolution ne peut s’accomplir que par une révolution culturelle ».

A l’inverse comment mieux coloniser un peuple qu’en lui enlevant sa culture, ses croyances ses rites et ses religions ?

Au Canada, les Pow-wow, ces danses traditionnelles, furent réprimées par le gouvernement pendant des décennies. L’amendement de 1880 apporté à la Loi sur les Indiens interdisait aux Amérindiens d’organiser, de participer ou même d’assister à une cérémonie traditionnelle appelée Potlatch ou à une danse appelée Tamanawas, sous peine d’incarcération. *2

Certains peuples autochtones ont continué à pratiquer leurs danses en secret, et ont pu ainsi garder leur tradition.

Waskaganish est peuplé de 1800 personnes. On y trouve 5 églises de religions diverses. On pourrait accuser ces villageois d’êtres traitres à la mémoire de leurs ancêtres et des milliers d’enfants abusés dans les orphelinats.

« C’est le résultat de la peur qui a été instillée dans l’esprit de notre population pendant tant d’années. Ils ne savent pas que la liberté de choix existe maintenant : ils pensent encore qu’il faut faire les bonnes choses ou bien on va en enfer. »

« Il y a eu une époque où les gens à Waskaganish ne pouvaient même pas célébrer leur mariage avec une danse [traditionnelle] », a dénoncé Mme Esau, organisatrice de Pow-wow. Elle blâme les pensionnats autochtones pour avoir fait apparaître la peur des religions traditionnelles dans l’esprit de plusieurs de ses concitoyens. » *3

Il serait important d’enseigner que les peuples ayant subi un tel génocide doivent se  débarrasser de tout ce qui leur vient des colonisateurs pour retrouver leur culture, leur spiritualité, leurs religions et leurs danses et chants pendant leur Pow-wow.

Les peuples anciens, que ce soit en Amérique ou en Afrique, savaient communiquer avec l’esprit des arbres, l’esprit des animaux, le grand esprit. Ce sont en fait des valeurs proches de la terre, de la vie de cette petite planète.

« Toutes les religions anciennes étaient, je le rappelle, je le redis encore une fois, athées; tout comme les religions nord-américaines étaient athées à l’origine. Elles parlaient de l’esprit.

C’est autre chose l’esprit ! C’est quoi ? C’est l’ADN ! C’est ce qui fait que chaque plante, chaque animal a une partie de conscience. On commence à découvrir, en laboratoire, que si on donne de l’amour aux plantes, si on communique avec elles, si on leur joue de la musique, elles grossissent, elles grandissent plus vite, elles sont plus belles ! Et qu’est-ce que ça signifie ? Cela veut dire que nous sommes capables de communiquer télépathiquement avec les plantes, avec les animaux » *4 [Raël]

Les Pow-wow doivent garder leur signification première et ne pas se transformer en attraits touristiques.

C’est au tour des peuples colonisateurs d’écouter, de comprendre et surtout ressentir la vie à travers la danse et le chant.

Il en va du bien être de notre planète, son écologie, sa survie.

Retrouvons la sagesse de la célébration de la vie.

Lyliane Jolly

Chroniqueuse pour le Mouvement Raélien Canadien.

 

*1.    La Presse Philippe Teisciera-Lessard

*2.    Wendy Moss et Elaine Gardner-O’Toole, « Les Autochtones : Historique des loi discriminatoires à leur endroit », sur Publications du Gouvernement du Canada (consulté le 14 mars 2012).

*3.   Susan Esau, du comité organisateur *3 du pow-wow

*4.   Extrait du discours du Maitreya aux participants du stage de Kama » Contact #383 – 28 octobre 67aH