Et la morale dans tout ça?
Partie 1

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« L’insoutenable légèreté du relativisme moral ne peut être dépassée que par l’éveil de la conscience et l’engagement. » – Thomas De Koninck

Nous sommes témoins en ces temps-ci d’un discours qui, quoi qu’il dise « c’est pour votre bien », s’en prend dans les faits à l’homme – ses droits et ses libertés. Comment une telle discordance peut être possible moralement de la part des porteurs de ce message? Comment se fait-il qu’ils s’y agrippent avec un tel entêtement bien que soit démontré l’effet nocif de leur discours? Et comment se préserver de l’effet nocif de ce discours et des actions qui en découlent? Trois questions que l’article, en deux parties, tentera succinctement de répondre.

Auparavant, établissons de courtes définitions pour favoriser une meilleure compréhension de l’article.

La morale, comme l’éthique, est une composante de la spiritualité. La spiritualité est une dimension de la condition humaine, c’est la vie de l’esprit.¹ Elle définit et modèle l’expérience humaine.

La morale s’appuie sur des principes de conduites qui sont stimulés par les devoirs et les obligations.

L’éthique s’appuie sur les valeurs personnelles et collectives qui donnent un sens aux actions de chacun.

Autant la morale que l’éthique misent sur l’autodiscipline étant deux régulateurs internes. Ce que le droit n’est pas, étant un régulateur externe puisqu’il se réfère à des lois, des règlements, des décrets, etc.

Première question : Comment une telle discordance peut être possible moralement de la part des porteurs de ce message?

Les porteurs de ce message, que sont entre autres des politiciens, des oligarques, ont en commun un profil de personnalité ayant une haute image d’eux-mêmes : se perçoivent forts et dominants. Ils n’expriment aucune empathie, ne visant que la jouissance de leurs intérêts personnels qu’ils soient économiques, financiers, postes de pouvoir. Bref, tout pour eux. La relation à l’autre en est une de pouvoir absolu dans l’optique de l’utiliser, voire de l’instrumentaliser à ses propres fins, d’où le besoin d’exiger une soumission stricte et immédiate.

Sur le plan spirituel, ils sont animés par un fanatisme, c’est-à-dire une passion excessive, à savoir une soif pour le pouvoir, ne tolérant nullement d’avoir des gens qui ne pensent pas comme eux. Ce fanatisme, qui est leur vie de l’esprit, est en fait une manifestation de leur niveau de conscience : avoir peu d’intérêt à partager des connaissances avec les autres, avoir peu d’introspection concernant leurs états et leurs actions, avoir un jugement moral pauvre concernant l’impact de leurs actions sur autrui.

Les porteurs du message adhèrent à une croyance qu’il y a un ennemi visible ou invisible. Un ennemi qui nous ou leur veut du mal et pour l’éradiquer tous les moyens sont bons. « La conscience est issue de la spiritualité… si un individu n’a que sa spiritualité, il peut aller jusqu’à tuer… »² – Raël. Comme c’est une croyance paranoïaque, elle alimente une pensée qui devient un délire de persécution, d’où leur besoin de surveillance et de contrôle constant.

Ils se qualifient de « victimes » pour ainsi n’avoir pas de compte à rendre pour leurs actions (imputabilité). Comme ils agissent pour leurs propres intérêts, ils n’ont aucune préoccupation morale et éthique; ils cherchent qu’à ne pas se faire démasquer.

Comment se fait-il qu’ils s’y agrippent avec un tel entêtement bien que soit démontré l’effet nocif de leurs discours et des actions qui en découlent?

Assoiffés de pouvoir, les porteurs du message ont besoin pour s’y maintenir ³ :

1) de s’entourer de « spécialistes » qui les outillent à mettre en place leurs ambitions;

2) de s’en tenir à une logique que les individus ne sont que des données quantitatives, se foutant ainsi des dommages réels que leurs discours et leurs actions ont sur les individus;

3) de supprimer les droits et les libertés en mettant en place des mesures d’exception. Ce qui ouvre à une permissivité de leurs actions pouvant aller jusqu’à trucider pour neutraliser l’ennemi, même pour un virus;

4) de tenir des propos changeants, voire incohérents ou contradictoires, afin de garder un effet terrorisant et confondant empêchant l’analyse et le questionnement, faisant d’eux des experts dans l’utilisation du langage à double pensée;⁴

5) de créer un mouvement d’opinion propagandiste pour une adhésion collective à leur façon de voir et de faire;

6) de prêcher des comportements amoraux pour diviser la population, alimenter l’apathie envers son prochain et son lointain afin de nourrir par le chaos, la déshumanisation, la régression.

Par-dessus tout, les porteurs du message expriment un désengagement moral⁵ en soutenant des propos :

a) qui justifient leurs actions comme étant bonnes même si les conséquences sont néfastes;

b) qui mettent le blâme de leurs actions sur les autres « c’est à cause des… si on a décidé de faire… »;

c) qui minimisent l’impact de leurs actions… « ce n’est pas grave »;

d) qui présentent la victime des conséquences de leurs actions comme étant celle qui se les ait infligées.

Conséquemment, les porteurs du message sont incapables de reconnaître la valeur fondamentale qu’est la dignité humaine. En ce sens, ils ne peuvent AIMER. « … lorsqu’il n’y a ni conscience, ni intelligence, il n’y a pas d’amour… Sans amour, vous êtes stupide. » – Raël ⁶

Allons voir dans la partie 2, la réponse à la troisième question : Et comment se préserver de l’effet nocif de ce discours et des actions qui en découlent?

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¹ Comte-Sponville A.; https://voir.ca/societe/2006/12/21/andre-comte-sponville-pour-une-spiritualite-laique/
² Paroles du Maitreya de A à Z; https://raelcanada.org/wp-content/uploads/2017/04/Maitraya_paroles-70-a.H.-FR.pdf, p. 101
³ Inspiré de l’allocution d’Ariane Bilheran; https://www.youtube.com/watch?v=0bwtDnB4cpI, Manipulation des foules & psychologie des individus débutant à 1:05:00
⁴ https://fr.wikipedia.org/wiki/Doublepens%C3%A9e
⁵ What is Moral Disengagement? – Salud America (salud-america.org)
⁶ Paroles du Maitreya de A à Z; https://raelcanada.org/wp-content/uploads/2017/04/Maitraya_paroles-70-a.H.-FR.pdf, p. 6