L’agnotologie, connait-on? Partie 2

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« Dire “Je ne sais pas” est déjà la moitié du savoir. » – Proverbe arabe

Nous avons appris dans la partie 1 de l’article, que l’ignorance est un choix. Dès que nous sommes conscients de notre état, nous pouvons nous en sortir en tenant compte de nos capacités et de nos intérêts. Il est vrai que nous ne pouvons tout savoir. Ex : Est-il nécessaire de connaitre l’ensemble de la biologie humaine pour se soigner? Toutefois, il est important d’identifier les savoirs nécessaires pour soi.

La prise de conscience de notre état d’ignorance se fait en restant présent à soi-même. « Plus on sait ou que l’on croit savoir, moins on sait car justement on n’Est pas. Celui qui est dans l’Être n’est esclave ni du Savoir ni de l’Avoir. » – Raël[1]

Ressentir un inconfort intellectuel et émotionnel, suscité par une situation perçue paradoxale, est un déclencheur de scepticisme. Ce doute est justifié devenant notre motivation interne pour se donner « le temps de faire les efforts nécessaires pour s’informer davantage ou non, de traiter les informations à notre portée avec autant d’impartialité que possible, de réviser ses croyances, et réordonnancer ses préférences le cas échéant,  et de modifier son comportement en conséquence ».[2]

Les médiums qui transmettent des connaissances ont en principe la responsabilité de ne pas abuser de la confiance de leurs auditoires. Sachant que chacun d’eux ont un objectif : vendre et marketer leur produit ou assurer un contrôle et une régulation, il n’a pas de garantie que nous pouvons nous y fier aveuglément.

S’éduquer, se former une opinion, est essentiel en multipliant les sources d’informations auxquelles nous avons accès facilement, entre autres par Internet. « Internet est la seule solution contre ce lavage de cerveau de la part des médias. » – Raël[3]

Même avec cet outil d’accès à l’information, nous avons à l’utiliser avec une présence d’esprit. Nous ne pouvons tout savoir (omniscient). Étant donné que nous sommes responsables de notre ignorance, comment faire pour accéder à de la connaissance? Une façon, entre autres, de faire est de développer l’art de (se) poser des questions. « Une question qui n’est pas posée est une porte qui demeure close. » – Marielee Golberg

La question est un moyen créatif, car il a un effet catalyseur, c’est-à-dire qui provoque une réaction, une réponse même si celle-ci est « je ne sais pas ». Une question soulève l’inattendu, car elle suscite la curiosité, suggère de nouvelles possibilités, elle ouvre sur une action, simple-claire-précise elle sera bien comprise.

La question à (se) poser s’appuie sur le contexte. L’inconfort intellectuel et émotionnel ressenti nécessite que nous prenions le temps d’identifier le type d’information dont  nous avons besoin. Avons-nous besoin de ex : faire une analyse de la situation, de peser le pour et le contre, de décider d’une option, obtenir des nouvelles informations, etc.?

Parce que la question sera réfléchie, elle sera d’autant plus efficace. Ainsi en tenant compte de notre ressenti, nous aurons le sentiment de rester soi-même en prenant soin de son besoin. En plus, nous aurons fort possiblement l’effet de remettre en question l’ordre établi : 1) en s’ouvrant à de nouvelles connaissances; 2) en évitant de s’associer de façon automatique à ce que pense la masse; 3) en jouant un rôle d’influence par une pratique nouvelle, soit l’art de poser des questions.

La portée d’une question est grande. Comme disait Einstein : « Si je disposais d’une heure pour résoudre un problème et que ma vie en dépende, je consacrerais les 55 premières minutes à définir la question appropriée à poser, car une fois cela fait, je pourrais résoudre le problème en moins de cinq minutes. »

Rachel Bluteau
Chroniqueuse pour le Mouvement Raélien


[1] Raël : Propos du Maitreya, de A à Z, http://raelcanada.org/wp-content/uploads/2017/04/Maitraya_paroles-70-a.H.-FR.pdf P. 11

[2] Gordie B, Bandini A : Ce que l’ignorance nous apprend, https://journals.openedition.org/aof/11300, paragraphe 11

[3] Raël : Propos du Maitreya, de A à Z, http://raelcanada.org/wp-content/uploads/2017/04/Maitraya_paroles-70-a.H.-FR.pdf P. 62