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Le bonheur, maintenant
Temps de lecture : 2 min.
« Club Med, le bonheur, si je veux »
« Ouvre un Coca Cola, ouvre du BONHEUR »
« Île Maurice, le bonheur n’a jamais été aussi proche »
« Le bonheur au travail »
On pourrait poursuivre cette énumération de tous ces vendeurs de bonheur, trouver LA recette infaillible qui nous permettrait de naviguer en permanence, malgré la houle et les intempéries, sur ce vaste océan où le chant des sirènes nous fait accoster d’un mirage à un autre. Comment échapper à ce cycle sans fond qui nous pousse de l’avant, dans une quête sans fin, vers un horizon jamais atteint? Et qu’est-ce que le bonheur, une fois qu’on réalise que ce n’est pas dans l’acquisition du prochain gadget, du prochain voyage, du prochain « je le veux absolument »?
Le 20 mars est la journée décrétée par l’ONU comme étant celle du bonheur.(1) Voici la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies à ce sujet : « Le monde a besoin d’un nouveau paradigme économique qui reconnait la parité entre les trois piliers du développement durable. Les bien-être social, économique et environnemental sont indissociables. Ensemble, ils définissent le bonheur brut mondial. »(2) Définir les conditions globales qui vont favoriser le bonheur de tous et chacun est bien, mais quels sont les impacts réels d’une telle journée, et des intentions qui y sont rattachées?
C’est le Bouthan qui, en 2012, a proposé l’instauration de cette journée du bonheur, le Bouthan, qui depuis 1970 place l’indice du bonheur national brut au-dessus du produit intérieur brut, qui lui fait référence uniquement à l’aspect économique du développement. Mais le système capitaliste actuel qui régit la planète est aux antipodes de rencontrer les vœux du Secrétaire général des Nations Unies pour ce qui est des « bien-être social, économique et environnemental ». C’est plutôt du contraire dont nous sommes témoins avec la destruction massive des espèces vivantes par l’anéantissement des écosystèmes, l’écart grandissant des inégalités entre riches et moins bien nantis, dilapidation des ressources pour subvenir aux besoins de la (sur)population mondiale, notre planète subit une pression intolérable qui menace même notre survie!
C’est le moment de placer la technologie au service de l’être humain, et non le contraire. Cette révolution porte un nom : « Paradisme ».(3) Les systèmes actuels ont failli, nous devons sans plus tarder éliminer l’argent, écarter les pouvoirs en place afin de paver la voie à une société plus juste, respectueuse des droits fondamentaux de tout être humain à avoir un toit, de la nourriture en quantité suffisante, où il vivra en parfaite harmonie avec son environnement.
Et le bonheur dans tout ça? La recherche ou la quête du bonheur est impensable pour un individu qui se fait du souci pour son prochain repas… Mais faut-il attendre que toutes les conditions soient en place, par exemple dans un monde où règne le Paradisme, pour cultiver notre bonheur? Bien sûr que non, on ne peut en aucun cas remettre notre bonheur au lendemain : « Le bonheur, c’est maintenant, et seulement maintenant! Pas avant, pas après. Seulement maintenant. »(4)
Allons un peu plus loin. Le véritable bonheur peut-il dépendre de quoi que ce soit? Rendre notre bonheur dépendant de quoi ou de qui que ce soit, d’un voyage éventuel à l’Île Maurice par exemple, c’est vouer ce bonheur aux aléas des événements et de l’avoir. « La conscience est la plus grande ennemie de la supraconscience. La supraconscience, au contraire, c’est rire. C’est le bonheur pour rien. C’est rire pour rien. C’est sourire pour rien. C’est le bonheur d’exister pour rien. »(5)
L’avènement du Paradisme et le bonheur de chacun d’entre nous sont intrinsèquement liés! Cultiver son bonheur « pour rien » est une responsabilité personnelle. Plus nous serons nombreux à entretenir ce jardin de la supraconscience, plus cela aura un impact sur l’ensemble de la société, et plus la société se rapprochera du Paradisme, et plus elle permettra aux individus de s’épanouir, et de savourer le bonheur de l’instant, ce qui nous connecte avec l’infini.
Jean Riendeau
Chroniqueur pour le Mouvement raélien