« Croire que l’on est hétérosexuel est une illusion. »
Raël, conférences en Asie, Europe et Amérique

Comme une pluie de feuilles d’automne qui tombent doucement, diverses lectures, émissions et contacts humains m’amènent, ces jours-ci, à me poser des questions et partir à la découverte de l’histoire des diversités sexuelles du genre humain.

L’hétérosexualité une invention occidentale du XIIe siècle?

Au fil des siècles, la morale et les pratiques sexuelles ont changé au gré des religions et gouvernances. Dans la Grèce ancienne et romaine, la pratique homosexuelle paraissait tout aussi normale que l’acte hétérosexuel.

C’est au Moyen Âge que l’Église, obsédée entre chasteté et le besoin de procréer, décide que l’acte sexuel ne peut être permis que dans le but de engendrer la vie. Tout autre acte sexuel nommé ne peut qu’être condamné donc interdit, on entend par là : sodomie, masturbation, fellation, cunnilingus, etc. Il n’y est pas fait mention de spécification de genre humain comme l’homosexualité ou l’hétérosexualité. Non, seulement d’acte sexuel.

Ainsi l’historien Louis-Georges Tin a-t-il développé l’idée que l’hétérosexualité, loin d’être un « fait de nature », est bien un « fait de culture » : Linvention de la culture hétérosexuelle,

Louis-Georges Tin, Autrement, 2008.

En colonisant les continents, les occidentaux ont apporté avec eux cette culture hétérosexuelle à des peuples résistant à cette pratique unique et sclérosante. La pression coloniale religieuse a imposé sa vision hétérosexuelle, mais aussi dénigré et bafoué l’existence du « 3e genre » largement respecté, entre autres chez les Pawnees et autres peuples autochtones. Certains peuples comptant jusqu’à cinq genres différents https://positivr.fr/amerindiens-comptaient-5-genres-differents/. Forts de leurs croyances chrétiennes, les blancs, soutenus par des anthropologues, ont accusé ces personnes d’être déviantes ou atteintes de maladie mentale.

L’excellente série québécoise « Fragile » nous fait découvrir le monde des hermaphrodites, plus spécifiquement maintenant nommés « intersexes ». L’acteur joue le rôle d’un personnage au corps masculin ayant des organes génitaux féminins. Il se confie pour la première fois à un ami : « J’ai la chance d’avoir deux sexes, je n’ai pas le goût de laisser tomber toute ma féminité. Pourquoi je devrais être juste une fille ou juste un gars? »

Les jeunes adultes, non élevés dans la culpabilisation judéo-chrétienne, semblent choisir une sexualité plus axée sur les rencontres possibles qu’un choix défini hétérosexuel, homosexuel ou autre.

J’ai entendu parler pour la première fois de pansexualité et du genre binaire par ma petite fille alors jeune adolescente. Bon nombre de jeunes sont attirés sentimentalement et/ou sexuellement sans se soucier du sexe ou du genre de l’autre. Ils s’attachent à l’être avant tout. Ils se considèrent non-binaire en refusant les stéréotypes masculins et féminins. Ils se définissent en dehors de la dualité homme-femme. C’est là que l’on comprend que se croire hétérosexuel exclusivement est une illusion.

La religion raélienne est la seule religion à parler de sexualité librement vécue et de son importance au droit de disposer de son corps comme on l’entend. « Chacun doit avoir une vie sexuelle en harmonie avec ses goûts et ses attirances naturelles… reprocher à un homosexuel d’être un homosexuel, c’est aussi stupide que de reprocher à un homme d’être un homme ou à un chat d’être un chat. » Maitreya, Accueillir les Extraterrestres, p. 64

« Une sexualité épanouie est une sexualité qui nous donne du plaisir, un plaisir libre, autonome, qui va de pair avec la libération de la pensée et de la conscience. Pour ça, il nous faut dépasser les tabous religieux et sociaux. Si nous voulons atteindre cela, il faut devenir une machine à imaginer. Sachez que l’être humain est fait pour ça… » Raël, Paroles du dernier des Prophètes, p. 41

La diversité des corps et les diversités sexuelles sont infinies et épanouissantes.

 

Lyliane Jolly
Chroniqueuse pour le Mouvement Raélien