
LAS VEGAS, 28 août – L’organisation « Proswastika » a déclaré aujourd’hui son soutien, concernant une décision impliquant ce symbole, prise par le maire de Pointe-des-Cascades, au Québec, Canada.« Le maire Gilles Santerre a décidé d’empêcher un homme de vandaliser les symboles représentant le swastika qui se trouvent dans un parc du voisinage à cause de leur signification historique », déclare Upendra Singh, président de Proswastika. « C’est un excellent exemple de sagesse et de leadership, en particulier en Occident où le grand public et les médias n’ont pas compris la véritable signification de cet ancien symbole. »
CBC/Radio Canada, Corey Fleischer, qui enlève des graffitis haineux tout autour de Montréal, a tenté de peindre par-dessus les swastikas qui ornent une ancre de bateau, dans un parc de quartier du village de Pointe-des-Cascades. Au moment où il allait couvrir les swastikas de peinture, le maire s’est opposé en faisant appel à la police provinciale pour qu’il quitte le parc.
« Le village de Pointe-des-Cascades n’appuie pas le nazisme; notre village est une belle communauté où règne l’esprit de famille et où nous créons des évènements qui rassemblent les gens », affirme M. Santerre dans un communiqué publié en ligne. Il ajoute que l’ancre décorée de swastikas était originalement sur un navire marchand antérieur à la Deuxième Guerre mondiale. Des plongeurs locaux l’ont découvert il y a 25 ans.
Cathy Bonneville, une résidente du village, a déclaré à CBC Radio Canada qu’elle aurait souhaité que M. Fleischer s’informe sur la raison pour laquelle ce symbole était sur l’ancre avant d’agir. Elle a ajouté qu’elle était mal à l’aise avec l’idée que quelqu’un essaie d’enlever une partie de notre histoire sans comprendre le contexte.
« Le swastika était également un symbole juif avant l’ère nazie », signale M. Singh. « On le retrouve sur les anciennes synagogues (entre autres à Vérone, en Italie) ainsi que sur plusieurs sites israéliens sacrés tel le Second Temple. Personne ne demande que ces swastikas soient supprimés, alors pourquoi est-ce un problème d’exhiber ce symbole en Occident ? »
Il souligne qu’on discrimine ainsi l’affichage public du swastika, même si l’intention est pacifique.
« Quelle serait la réaction des chrétiens ou des juifs si la croix ou l’étoile de David était discriminée de cette façon ? », demande-t-il. « Ceux qui vénèrent le swastika, comme les hindous et les bouddhistes, doivent défendre leur droit d’afficher publiquement cet ancien symbole. La solution, c’est d’éduquer las population, mais pas l’interdiction! »
C’est pourquoi, samedi le 9 septembre prochain, à 13h, nous invitons tous ceux et celles qui se sentent interpelés par cette question à se joindre à nous, au Parc des Ancres, à Pointe-des-Cascades, où nous distribuerons sereinement de l’information.