
Réflexion sur le transhumanisme
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Chroniqueur pour l’Église Raélienne
Il y a quelques jours, un ami musicien me tenait des propos plutôt tranchants : « La robotisation nous conduit inévitablement et directement au transhumanisme et il n’y a absolument rien dans ça qui soit un pas en avant vers la paix, le bonheur et l’amour universel », me disait-il. Il reste convaincu que tous les scientifiques et les philosophes de ce courant de pensée sont à mettre dans le même panier, qu’ils sont complices de l’État profond dont parle Michel Onfray dans son livre L’État profond, Le vrai pouvoir à abattre, Michel Onfray, Édition du plénitre.
Le développement de la science et des progrès technologiques dans tous les domaines de la société que ce soit l’invention de l’électricité, l’automobile ou la machine à laver sont indiscutablement des phénomènes irréversibles et inévitables dans le processus d’une humanité qui évolue certes avec des choix à faire entre s’en servir pour le bien-être de tous ou les utiliser pour qu’ils profitent seulement à un petit nombre de privilégiés. Avec la main, on peut choisir entre caresser ou frapper. Avec la science, c’est la même chose, on peut construire ou détruire. Des milliers de robots pourraient guerroyer pour des militaires à l’esprit tordu, comme ils peuvent fonctionner présentement dans une usine et libèrent l’homme du travail pour qu’il puisse s’épanouir et non plus être un esclave.
Le transhumanisme s’est développé avec plusieurs tendances, plusieurs orientations qui concernent des milliers de scientifiques et de penseurs et c’est illusoire d’imaginer qu’ils sont tous complices de nos dirigeants irresponsables. Peut-être qu’ils le sont indirectement en évitant de dénoncer les pouvoirs en place jusqu’au jour où ils se réveilleront et arrêteront d’avoir peur de perdre leur salaire pour s’unir entre eux. L’art par exemple sans la science n’existerait pas. Il a fallu un inventeur pour créer un piano plus sophistiqué, quelqu’un qui a étudié les différentes sortes de vibrations sonores. L’acoustique se définit comme la science du son. Il a donc fallu y penser. Je ne suis pas certain que mon ami aimerait retourner à un vieux gramophone pour expérimenter des enregistrements qu’il peut faire sur son ordinateur performant. Pourtant ce nec plus ultra de la technologie est une sorte de robot miniature qui peut penser à sa place et faire toutes sortes d’opérations qui lui facilitent la vie grâce à l’intelligence artificielle. Même chose pour son auto. Retournerait-il à cheval pour faire ses emplettes comme nos ancêtres ou pire encore être obligé de partir à la chasse pour survivre?
« Au lieu de vouloir revenir en arrière, il faut continuer sur la route du progrès scientifique, qui va permettre aux hommes de revenir à la nature uniquement pour en profiter, sans en subir les inconvénients et sans avoir à en arracher difficilement leur nourriture. » – Claude Vorilhon (Raël) La Géniocratie p. 122 – Formats PDF et papier
Le transhumanisme se définit comme suit : Un mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer la condition humaine par l’augmentation des capacités physiques et mentales des êtres humains et de supprimer le vieillissement et la mort – Wikipédia. Ce n’est pas l’idée en soit qui est mauvaise pour progresser vers l’amour universel, encore une fois c’est la façon de l’utiliser. La science a toujours été la passion de chercheurs qui veulent améliorer la condition humaine, mais l’histoire regorge d’exemple de militaires dégénérés qui lorgnaient du côté des laboratoires et qui s’empressaient de voler les découvertes pour se faire de nouveaux jouets, de nouvelles armes. Einstein a pleuré quand il a vu ce qu’on avait fait avec ses découvertes. Il disait d’ailleurs : « Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique, ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau; une moelle épinière leur suffirait amplement. » Je reste convaincu que plusieurs génies dans le monde pensent comme lui et se sentent prisonniers du système, mais qu’il suffirait qu’ils se réveillent et s’unissent entre eux. La robotisation et la recherche pour repousser le vieillissement, voire atteindre l’immortalité, sont inévitables pour une humanité qui arrive à une époque charnière de son développement. Le transhumanisme contemporain n’est qu’un courant de pensée de l’élite intellectuelle qui essaie de conceptualiser ce que sera notre monde de demain. Un monde qui pourrait devenir comme celui que Maitreya Raël décrit dans ses livres.
« En découvrant l’ADN, le voyage dans l’espace et les ordinateurs, nous avons pris la bonne direction, la route qui nous conduira tel qu’écrit dans la Bible dictée par les Elohim, à leur ressembler, à atteindre un jour les mêmes niveaux de science et à devenir “comme des dieux”. » – Raël, Oui au clonage humain p. 121 – Format PDF
Oublions le mot croyance, car finalement cela fait appel à une déduction logique et compréhensible. N’est-ce pas émouvant, mais surtout raisonnable et sensé de penser que des êtres sur une autre planète ont connu les mêmes problèmes que nous et ont fini par s’en sortir? Ils se sont servis de la science pour créer un monde paradisiaque où les robots font tous les travaux abrutissants. Leur humanité a pu survivre en progressant vers la paix et l’amour universel tout en gardant la science et l’avancement de la technologie à leur service plutôt que d’être dominés par elles. À nous de faire la même chose.