RÊVE… olution !

« Cette pandémie enfantera-t-elle un monstre ou le paradis? », se questionnait l’écrivain Michel Leclerc.[1] La question est de savoir si nous n’y voyons qu’une parenthèse ou une opportunité de renouveau. Pour Michel Houellebecq[2], le monde sera pareil « en un peu pire » parce que la pandémie aura accéléré « la diminution des contacts humains ».

D’autre part, plusieurs disent non à un « retour à la normale ». Le collectif [3]de 200 artistes et scientifiques soutiennent qu’une crise a la vertu de nous amener à faire face au consumérisme qui nous a conduit à nier la vie en elle-même. Aurélien Barrau, astrophysicien, va plus loin en disant que l’activité de « sur-prédation devient suicidaire, l’état actuel de la planète relève de la folie »[4].

La nécessité d’un changement n’est plus à questionner. Simples citoyens affairés à notre quotidien, nous sommes pris dans un sentiment d’impuissance. Un sentiment d’impuissance qui s’accentue quand nous réalisons que nos dirigeants sont sourds à nos doléances, nos revendications les plus légitimes. Un sentiment d’impuissance accentué quand, pour des personnes influentes, ce n’est qu’une question de changer les objectifs[5] du modèle économique et financier actuel. Ce qui maintiendra l’avidité de l’oligarchie et de ses subordonnés.

« Changer le monde, nous en avons l’espérance, mais en avons-nous le courage? »[6] Pour changer NOTRE monde, cela demande plus que du courage, de nouveaux objectifs ou de manifester un « anti-ceci ou anti-cela. » Cela demande d’avoir un rêve qui aura le pouvoir de nous mobiliser incarnant notre « volonté » à vivre en harmonie, à être heureux. Ça prend un devenir. Le changement pour être significatif s’oriente vers « ce qui devrait être » et non vers ce qui est.

« Un rêveur fait rêver les autres… » – Raël,[7]

« I have a dream » discours de Martin Luther King Jr. en 1963. Un « rêve… olution » a lieu avec une vision amenant un nouvel état d’esprit, faisant appel à notre créativité au lieu de s’illusionner à faire du neuf avec du vieux.

Sans vision[8], le désordre est assuré : conflit, rapport de force, division, défiance en sont les fruits. Une absence de vision est un aveu de faiblesse en leadership.

Le capitalisme et d’autres « ismes » connus ne parviennent pas à engendrer un « vivre-ensemble » qui favorise une harmonie avec le Vivant et qui soutient la personne dans sa volonté à être heureuse. Seule une orientation politique[9] se préoccupant de l’avenir de l’humanité peut le faire. Cette orientation se nomme l’Humanitarisme[10] dont le fondement est « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits… »[11].

Incarnons cette vision même dans de petits gestes. « Lorsque vous vous consacrez à quelque chose de plus grand que vous, vous devenez plus heureux, parce que vous vous rendez compte que vous aidez l’humanité, que vous êtes utiles pour l’humanité, et puis ça change tout… »[12] – Raël,

Sortons de notre sentiment d’impuissance en s’éduquant, c’est-à-dire se former l’esprit, pour agir en leader, voire en rêveur. Nous avons la capacité d’accomplir un grand rêve parce que nous sommes des êtres créatifs. Inspirés par l’Humanitarisme, créons gestes par gestes, notre paradis… terrestre!

Suite dans le prochain article : L’Humanitarisme!… les suites logiques (partie 1 de 3)