
La troisième commémoration de la tuerie à la Grande Mosquée de Québec, le 29 janvier 2020 a permis de souligner le mouvement de solidarité et la mobilisation des diverses communautés religieuses et laïques[1].
L’évènement violent du 29 janvier 2017, aurait pu avoir comme conséquence une augmentation de la colère chez la communauté visée par cette tuerie. Au contraire, il a créé une onde de choc. Les diverses communautés ont réalisé que la tolérance c’est-à-dire seulement supporter la présence de l’autre, était insuffisante. Ils ont compris qu’il y avait lieu de se voisiner.
Se voisiner implique de coexister. Pour ce faire, la peur de l’autre a lieu d’être remplacée par l’ouverture à connaître l’autre. « N’ayez pas peur d’aller vers l’autre, soyez entreprenants, agressifs. Être agressif étymologiquement : « aller à l’autre » On peut être agressif négativement, c’est-à-dire avec violence, ou être agressif positivement, c’est-à-dire en allant à l’autre : osez!» Raël [2]
Les « leaders » des diverses communautés ont posé un geste qui permet aux citoyens de changer le regard qu’ils portent l’un envers l’autre et ainsi construire un vivre ensemble différent. Le grand chef de la nation huronne-wendat, Konrad Sioui, a souligné que le « dénominateur commun » entre les individus est « l’être humain lui-même. Ce n’est pas sa couleur, sa religion », a-t-il plaidé[3].
Se mobiliser pour « construire un avenir harmonieux »[4] permettra sans doute d’influencer les individus à vouloir agir en faveur de la non-violence et par le fait même exprimer de nouvelles pensées. « Plus il y a de la violence plus nous devons avoir des pensées d’amour. » Raël[5]
Agir en faveur de la non-violence, c’est agir en faveur de l’amour parce que pour aller à la rencontre de l’autre, nous avons à sortir de nos préjugés, faire tomber nos barrières. S’ouvrir à l’autre demande d’avoir préalablement l’envie de l’aimer comme un frère/une sœur : “Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.” Martin Luther King.
L’évènement violent ayant eu lieu à Québec devrait suffire pour que chacun d’entre nous agissions en faveur de la non-violence, de l’amour. Nous pourrions ajouter que tous évènements de violence, peu importe où, nous interpelle à poser un geste. “Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. ”Martin Luther King.
Trois gestes simples peuvent être quotidiennement faits pour que nous soyons de ceux qui contribuions en ce sens.
- S’aimer soi-même : l’amour le plus important c’est l’amour pour soi-même…quelle que soit la forme de son corps ou de son visage, son âge…Raël[6]
- Sourire : « Le sourire est la première marche vers l’amour » Raël[7]. Se sourire pour se manifester de l’amour. Sourire à l’autre pour créer un contact humain.
- Méditer pour la paix : Envoyer avec nos ondes télépathiques des pensées de paix et d’amour, ça fait toute une différence. « Si vous méditez pour la Paix, même seul dans votre maison, vos ondes télépathiques vont changer le monde.» Raël[8]
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire – Einstein
Rachel Bluteau
Chroniqueuse du Mouvement Raêlien
[1] Journal de Québec, Leaders unis pour la paix, 2020-01-29; https://www.journaldequebec.com/2020/01/29/leaders-unis-pour-la-paix
[2] Raël, Le Maitraya, Extrait de son enseignement, Édition Fondation Raëlienne, 2003, p. 98 (www.rael.org)
[3] Journal de Québec, Leaders unis pour la paix, 2020-01-29; https://www.journaldequebec.com/2020/01/29/leaders-unis-pour-la-paix
[4] Idem
[5] Paroles du Maitraya de A à Z, p.99
[6] Paroles du Maitraya de A à Z p. 87
[7] Idem p. 88
[8] Idem p.63